L’art ce n’est pas Niki de Saint Phalle avant Rodin. 

Ce n’est pas Michel Ange avant Lascaux. 

Ce n’est ni  bon ni beau. 

Il y a un peu du rachat d’un péché. Un peu un défi. 

L’art ce n’est pas Pinault; le nain et sa cour. 

L’art n’a ultimement, pas besoin de vous. 

Le silence dans le bruit. La nuit, dans le jour. 

Un levain pour des coeurs endormis.

Ce n’est pas joli, à la mode. 

C’est un ruban noué autour d’un bras. 

Un serment en silence comme un clou aux cimaises pour accrocher notre espérance en la réalité de nous même.

L’art s’est extirpé du fleuve de la vie, un nom.

C’est inutile et nécessaire.

Original et premier.

Ça a tout d’un parcours mystique. Aller vers soi dans un premier temps.

Ensuite servir.

Les artistes sont des seuils, quelques-uns nous renvoient à cette vie d’enfer,

d’autres nous convoquent à être des Dieux responsables.

L’art c’est une pizza et nous sommes les anchois.

Caste dévouée à la solitude et au doute.

Jeff Koon, Damien Hirst ont quelque chose du romantisme exacerbé.

Potiche, postiche, pour fachistes affairistes: voici le goût.

L’art est intimité. Désolés.

Nous sommes des purs, nés à une époque dévoyée où les mères

éclaboussées sont des fleurs psychédéliques.

 

Bientôt le “manifeste des purs”...

 

jacinthe larouche

pierre lavoie